La nouvelle Présidente de TICCIH en voyage d’études dans le Bassin minier
En septembre dernier, la Mission Bassin Minier a organisé un voyage d’études dans le Bassin minier Patrimoine mondial, pour la nouvelle Présidente de TICCIH (Comité international pour la conservation du patrimoine), Marion Steiner, et sa Vice-Présidente chilienne Maria Esperanza Rock Núñez.
Grâce à l’équipe de la Mission mobilisée et des partenaires, Marion Steiner et Esperanza Rock Núñez ont exprimé leur grande satisfaction de voir les accomplissements réalisés et les projets lancés : elles ont pu visiter les 5 grands sites miniers, les quartiers miniers en rénovation et le Louvre-Lens. Elles ont partagé avec passion et enthousiasme leurs connaissances et détaillé leurs parcours étudiants et professionnels avec une centaine d’étudiants du Laboratoire de Recherche Sociétés & Humanités – LARSH de l’Université polytechnique HDF à Valenciennes. Cette visite approfondie et la lecture actualisée par TICCIH des enjeux que la gestion de l’inscription du Bassin minier au Patrimoine mondial rencontre aujourd’hui est précieuse et contribuera certainement à des projets futurs de coopération scientifique et culturelle, et à faire – plus que jamais – du Bassin minier une référence sur le plan mondial !
TICCIH, késako ?
C’est le Comité international pour la conservation du patrimoine industriel qui a fêté ses 50 ans en 2025. TICCIH est l’organisation mondiale reconnue par le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), en tant que consultant pour toutes les questions liées à l’étude et à la préservation du patrimoine industriel. Ce sont des membres de TICCIH qui sont sollicités par ICOMOS et le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO dans le cadre des expertises précédant les inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial.
Ses missions ?
TICCIH a pour mission de promouvoir la coopération internationale en matière de préservation, de conservation, de documentation, d’étude et d’interprétation du patrimoine industriel mondial.
Son action concerne entre autres les importants vestiges industriels sous forme de sites, de bâtiments et de machinerie, ainsi que le logement, les emplacements industriels et les autres éléments patrimoniaux associés à l’histoire industrielle. TICCIH compte parmi ses membres de nombreux historiens, conservateurs, architectes, archéologues, étudiants et spécialistes du patrimoine.
Quelle est l’histoire entre TICCIH et le Bassin minier Patrimoine mondial ?
Cette semaine dense en visites et rencontres s’inscrit dans une longue histoire, ininterrompue et doublement symbolique.
– Le Bassin Minier avant d’être reconnu par l’UNESCO est passé par les fourches caudines des experts de TICCIH, à la fois lors des congrès annuels de l’organisation (2006, 2009) mais aussi par une série de visites sur place : une première fois en 2007, à l’initiative de Bassin Minier Uni, qui avait invité un éventail d’experts internationaux dans le cadre d’un séminaire, pendant la phase de candidature. Puis ont suivi deux visites d’expertise internationale, suite au dépôt du dossier de candidature par l’État français (en 2010) et enfin, une fois le Bassin minier inscrit sur Liste du patrimoine mondial, la Mission a participé à l’organisation du congrès international de TICCIH en 2015, avec plus de 400 experts internationaux, visite dont les bénéfices restent encore dans les mémoires.
– La trajectoire de Marion Steiner, originaire de la Ruhr en Allemagne, croise intimement notre histoire. Elle fut une stagiaire très active au sein de Bassin Minier Uni avec Marie Patou, aujourd’hui, chargée de mission à la Mission Bassin Minier. Elle n’a cessé de nous suivre, notamment lorsqu’elle fut pendant de longues années secrétaire générale de TICCIH. Elle a en particulier été en appui technique auprès de Maria Esperanza Núñez, organisatrice en 2023 du 4e congrès international du patrimoine culturel à Concepción au Chili, « Industrial Heritage, Social Development and Governance ». Catherine Bertram, directrice de la Mission Bassin Minier, a été invitée à intervenir et à expertiser le site minier de LOTA.




